Célébrations : Galungan-Kuningan à Bali
Destination paradisiaque s’il en est, l’île indonésienne de Bali attire année après année les touristes du monde enti...
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J’atterris à Kuala Namu, le nouvel aéroport de Medan situé à 40Km du centre-ville. On peut y accéder en train, sinon en voiture. Mon guide, souriant, m’attend à la sortie. Il m’a tout de suite reconnu et je m’en étonne. Puis regardant autour de moi je comprends pourquoi. Je suis le seul blanc.
Nous sommes le 9 janvier et je m’apprête à parcourir le nord de Sumatra accompagné de Grégory Rohart, blogueur professionnel et fondateur de i-trekking et i-voyage (http://www.i-voyages.net/indonesie-10-raisons-de-voyager-a-sumatra/ ). Au programme Tangkahan et ses éléphants, Berastagi et le volcan Sibayak, le lac Toba et l’île de Samosir, mais surtout Bukit Lawang qui sera le point de départ d’un trek de 4 jours en pleine jungle pour observer nos proches cousins, les Orangs Outangs.
Après le déjeuner à Medan il nous faut 4h pour rejoindre Tangkahan en voiture. De part et d’autre de la route, à perte de vue, des champs de palmier à huile. Ici trônaient jadis d’immenses arbres formant une jungle dense à la biodiversité étonnante. Mais les Hollandais, les Anglais et les Indonésiens ont façonné un autre visage à cette nature exubérante. Heureusement, plusieurs milliers d’hectares ont pu être préservés et forment désormais le Parc National Gunung Leuser. Tangkahan en est l’une des portes d’entrée au nord de Medan.
Nous arrivons de nuit sous une pluie fine et traversons à pied un pont suspendu à une vingtaine de mètres au dessus de la rivière pour atteindre notre hôtel. Le ton est donné, Tangkahan est une destination aventure. Notre logement, le Mega Inn, est sommaire mais propre et nous sommes accueillis comme des rois. Demain, départ 8h pour prendre le bain avec les éléphants.
La nuit nous entendons les cris de quelques gibbons dans la jungle, et puis la pluie qui résonne sur la tôle du toit, mais aussi des cigales, des grenouilles et d’autres sons de la forêt qui nous bercent pour nous endormir.
Au matin nous avons le plaisir de nous réveiller avec un beau ciel bleu. Nous marchons une bonne demi-heure pour rejoindre le centre de protection des éléphants. Sur notre droite des plantations de palmiers à huile, encore. Sur notre gauche la rivière et puis de l’autre côté la jungle dense et humide. Nous apercevons alors 9 éléphants dont un bébé et un seul mâle, reconnaissable grâce à ses longues défenses. Ils sont plus petits que ceux que l’on peut voir dans les autres pays d’Asie, et donc bien plus petits que les éléphants d’Afrique. Les cornacs les font sortir de leur enclos en file indienne, se tenant la queue par la trompe. Me vient immédiatement en tête la chanson du livre de la jungle : « C’est la marche des éléphants« . Nous les suivons jusqu’à la rivière. Ils mettent peu de temps à se jeter à l’eau dans un ballet étonnant. S’étalant sur le côté de tout leur long ils disparaissent l’un après l’autre sous l’eau pour rejaillir étincelant. Le soleil se reflétant sur leur peau ruisselante, la jungle verdoyante et le ciel bleu en arrière plan ne rendent le spectacle que plus éblouissant.
C’est alors que l’un des cornacs me remet une brosse dans la main.
– You brush
Paul, notre guide, m’explique que nous allons brosser les éléphants dans l’eau. Ils sont tous allongés sur le côté dans la rivière. Je remonte mon short et rentre dans l’eau pour faire la toilette de l’un d’entre eux. Il me regarde de son œil vif et me donne un coup de trompe comme pour me remercier. Quelques minutes après il se lève et s’allonge sur l’autre flanc. La toilette continue. Le cornac me demande alors si moi aussi je veux prendre mon bain, je dis oui en souriant, ne sachant pas trop à quoi m’attendre. Le pachyderme farceur approche alors délicatement sa trompe et m’arrose de la tête au pied. Je vois alors que les autres visiteurs subissent le même sort, et c’est dans la bonne humeur que nous nous mettons tous au soleil pour sécher. Après une photo de famille nous remontons au camp pour préparer les éléphants à la balade.
Ces moments d’échange avec ces pachydermes ont été chargés d’émotion. On ne peut qu’être ébloui par leur intelligence, étonné par leur agilité et attendri par leurs réactions.
Débute alors une balade d’environ une heure. Nous montons à deux par éléphant en plus du cornac qui s’assoie à califourchon sur le cou de l’animal. Nous redescendons à la rivière que les éléphants traversent sans peine puis nous nous enfonçons dans la jungle par de petits sentiers. Il faut baisser la tête ici et là afin de ne pas se heurter aux branches. Le sentier débouche à nouveau sur la rivière que nous longeons sur plusieurs dizaines de mètres. Les pieds dans l’eau, les éléphants continuent leur route, imperturbables. Puis nous nous arrêtons dans une petite clairière et posons le pied à terre. Le cornac nous propose de prendre sa place. Les jambes callées derrière ses oreilles je me stabilise comme je peux alors que le pachyderme se remet debout. C’est un sentiment à la fois euphorique et apaisant qui me vient alors que je chevauche ce géant sur les berges humides d’une rivière limoneuse traversant la jungle dense de Sumatra. Retrouvant mes esprits je reprends ma place sur le dos de l’animal et nous continuons notre balade qui se termine en face de notre hôtel. Nous saluons les éléphants avant de remonter les berges et traverser le pont suspendu pour rejoindre nos quartiers.
Après le déjeuner nous descendons à la rivière pour retrouver notre guide pour une descente de la rivière en tubing. Le tubing est une activité amusante qui consiste à s’asseoir dans de grosses bouées pour suivre le courant d’une rivière. Les Indonésiens adorent.
Nous prenons donc place dans nos bouées alors que la pluie commence à tomber. L’eau est froide et nous donne du tonus. Le courant nous emporte rapidement et nous voilà parti. Hilares, nous essayons vainement de nous diriger en ramant avec nos mains avant de comprendre la technique : la marche arrière est la plus simple. Le long des berges défilent une nature luxuriante. Ici et là quelques paysans et des enfants nous saluent le sourire aux lèvres. Puis nous accostons à l’embouchure d’une petite rivière. L’eau y est beaucoup plus chaude. Nous posons nos bouées sur le bord et remontons la rivière à pied pour atteindre une belle cascade. Nous nous baignons dans la piscine naturelle et nous asseyons sous les chutes laissant les flots nous masser le dos. La pluie se fait de plus en plus intense et nous profitons de cette douche naturelle. Les paysages alentours n’en prennent que plus d’intensité et de mystère. La nature nous entoure et nous domine. Humbles, nous la remercions secrètement pour ce moment de communion. Habillé d’un simple short, les pieds nus dans l’eau tiède, la pluie caressant mon visage et ruisselant sur mon torse, je ferme les yeux pour mieux tendre l’oreille. Le clapotis des gouttes qui m’entourent, la chute d’eau dans la piscine naturelle, les feuilles des arbres frappées par la pluie, un grondement de tonnerre au loin, un cri de singe dans la jungle… Les effluves de la terre mouillée viennent me caresser les narines, puis ce sont les parfums de l’écorce des arbres, plus forte. Il y a aussi les fragrances de ses fleurs que je ne saurais reconnaître, et bien d’autres odeurs encore qui me sont inconnues.
Nous retournons à nos bouées et continuons notre descente pour 10 ou 20 minutes de plus. Nous terminons proche de plantations de palmiers à huile et nous marchons le long d’un chemin, traversant quelques villages, pour retrouver notre hôtel.
Tangkahan ne bénéficie que de quelques petites maisons d’hôtes de peu de chambres et de 4 hôtels au confort très sommaires. Je vous conseille vivement d’opter pour l’un des hôtels maintenus par un personnel très sympathique qui vous fera sentir comme à la maison. Chaque hôtel a ses avantages et ses inconvénients. Aux jeunes couples qui font leur voyage de noces, ou simplement un séjour en amoureux, je conseille le Dream Land avec ses 3 petits bungalows individuels très charmants. Pour les familles qui privilégient le confort au charme, optez pour le Bamboo River. Si vous voyagez entre amis ou en couple et que vous aimez avoir une belle vue en prenant votre petit déjeuner, choisissez le Jungle lodge. Enfin, l’hôtel qui regroupe toutes les qualités, mais auquel il manque la vue sur la rivière est le Mega Inn Lodge.
Vous pourrez lire la suite de mon périple à Sumatra dans le prochain article qui sera en ligne bientôt.
Je serais ravi de répondre à toutes vos questions concernant les activités à Tangkahan et le choix des hôtels. N’hésitez pas à laisser un commentaire ci-dessous ou regarder les itinéraires sur Sumatra que nous proposons.
Et pour voir leur périple en vidéo, c’est ici :
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