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Voir nos départs garantisPour s'immerger pleinement dans la diversité culturelle et humaine de ce pays fascinant, un voyage en Birmanie permet de partir à la rencontre des multiples ethnies qui composent cette mosaïque asiatique unique.
La Birmanie (Myanmar) est le théâtre d’une grande diversité ethnique : on y dénombre officiellement 135 groupes, représentant une centaine de langues et dialectes distincts, répartis sur un territoire entre vallées, montagnes et régions côtières. Avec une population totale estimée entre 55 et 60 millions d'habitants, chaque ethnie a su préserver ses spécificités au fil du temps, malgré le poids de l’histoire et de la politique.
Ethnie majoritaire, les Bamars façonnent le paysage culturel birman. Le bouddhisme theravada structure la société : la plupart des garçons passent au moins une courte période comme novice dans un monastère. Les traditions incluent l’application de thanaka — une pâte cosmétique naturelle sur le visage —, le mâchage de bétel et le port du longyi. Les festivals bouddhistes rythment l’année, comme la fête de la Pagode Shwedagon à Yangon.
Les Shans sont la plus grande minorité du pays (environ 4 millions) et vivent principalement dans l’État Shan au nord-est. Leur culture rappelle celle des Thaïs : bouddhisme theravada, rituels agricoles, artisanat textile renommé (tissage de soie et broderie). Le festival Phaung Daw Oo sur le lac Inlé est un des temps forts culturels où ils se rassemblent.
Peuple tibéto-birman formant plusieurs sous-groupes, les Karens occupent les régions de l’est et du sud-est du pays. On distingue notamment les Karen rouges, les Padaungs (ou femmes-girafes portant des colliers de laiton) et les Kayah (Karenni). Beaucoup sont chrétiens ou animistes. Le tissage sur métier traditionnel et le travail minutieux du bois caractérisent leur artisanat. Chez les Karens, la famille suit souvent un modèle matrilocal où le jeune marié vit d’abord chez la famille de l’épouse.
Les Rakhines vivent sur la côte ouest, dans l’État Rakhine (ancien Arakan), avec Sittwe pour capitale. Majoritairement bouddhistes, ils partagent certaines traditions avec les Bamars, mais gardent des spécificités culinaires et artistiques. La région a été marquée par des tensions contemporaines avec la minorité musulmane Rohingya.
Installés dans l’État Kayah autour de Loikaw, les Kayah et Kayan célèbrent des rituels animistes et chrétiens et vivent dans les montagnes. On reconnaît les femmes Kayan à leurs fameux colliers en spirale. Cette région, encore peu touristique, propose des rencontres authentiques avec des villages aux habitants attachés à leurs coutumes ancestrales.
Ancienne civilisation rivale des Birmans, les Môns vivent dans le sud du pays (en particulier à Mawlamyaing et Bago). Leur héritage subsiste à travers la sculpture sur bois, la fabrication d’objets laqués et une influence marquée sur la langue et l’architecture birmanes. Les Môns pratiquent aussi le bouddhisme theravada, teinté de cultes des nats.
Les Chins, d’origine tibéto-birmane, vivent principalement dans l'État Chin, à l’ouest, une région de montagnes isolées. Leur particularité réside dans la tradition, aujourd’hui rare, des femmes au visage tatoué. Majoritairement chrétiens, les Chins possèdent de nombreux dialectes et sont réputés pour leurs fêtes religieuses et leur artisanat.
Dans le nord-est, l’État Kachin abrite cette ethnie dont la culture entremêle christianisme et animisme. Les Kachins vivent souvent de l’agriculture mais sont également connus pour l’exploitation de mines de jade et d’or. Leur artisanat comprend armes traditionnelles, bijoux en argent, objets en bois sculptés et tissus prestigieux.
Le birman, langue officielle, est parlé par la majorité de la population et sert de langue véhiculaire. À côté, plus d’une centaine de langues ethniques sont pratiquées : shan, karen, môn, kachin, chin, arakanais… L’anglais reste répandu dans l’éducation et chez les élites urbaines, tandis que le mandarin se développe dans le nord-est. Dans certaines régions, des efforts sont menés pour intégrer les langues locales dans l’enseignement scolaire, mais les débats sur l’usage des langues minoritaires restent d’actualité.
Les traditions diffèrent d’une ethnie à l’autre : chez les Karens, les femmes jouent un rôle rituel important dans la famille et la transmission culturelle. Les femmes Kayan (Padaung) de l’État Kayah sont connues pour porter de longs colliers de laiton qui allongent le cou. Chez les Chins, la tradition du tatouage facial (désormais rare) marquait autrefois le passage à l’âge adulte. Malgré des sociétés majoritairement patriarcales, les femmes participent activement à la vie économique, religieuse et, de plus en plus, aux mouvements sociaux et politiques.
Pour rencontrer les différentes ethnies de Birmanie et comprendre leurs traditions, plusieurs régions se prêtent à l’exploration :
Conseils pratiques :
Découvrir la Birmanie à travers ses ethnies, c’est plonger au cœur de traditions préservées, partager des festivals hauts en couleur et goûter à une gastronomie variée, pour une expérience de voyage hors des sentiers battus, riche en rencontres et en apprentissages culturels.