Abonnez-vous et recevez nos inspirations de voyage et conseils pratiques deux fois par mois.
Envie de partager votre voyage avec un groupe ?
Voir nos départs garantisLe sultanat d’Oman, merveille d’Orient, offre une diversité animale unique malgré l’omniprésence de ses paysages désertiques et montagneux. C’est une terre où cohabitent des mammifères, oiseaux et reptiles fascinants, certains devenus de véritables symboles nationaux. Avec un peu de chance et de respect pour la nature, vous pourrez observer plusieurs de ces espèces lors d'un voyage en Oman. Laissez-vous guider pour un tour d’horizon enrichi des principaux animaux emblématiques d’Oman.
Véritable emblème animalier du Sultanat, l’Oryx d’Arabie (Oryx leucoryx) incarne la réussite de la préservation de la faune locale. Quasiment disparu à l’état sauvage dans les années 1970, il a été réintroduit avec succès dans plusieurs pays de la région, particulièrement à Oman, au sein du Sanctuaire de l’oryx arabe situé dans le désert central, reconnu par l’UNESCO. La population sauvage est aujourd’hui estimée à environ 1 200 individus, mais l’espèce reste classée "vulnérable".
L’oryx supporte des conditions extrêmes et fréquente aussi bien les plaines arides que les montagnes. Pour maximiser vos chances de l’apercevoir, privilégiez les visites à l’aube ou au crépuscule, moments où il est le plus actif. Les programmes de conservation sont stricts : zones protégées, suivi génétique et interdiction de la chasse contribuent à la survie de cette majestueuse antilope aux cornes effilées et à la robe claire distinctive. Tous les visiteurs sont invités à respecter rigoureusement ces efforts.
Le dromadaire est indissociable de la culture bédouine d’Oman. Longtemps utilisé comme principal moyen de transport et source de lait, viande et laine, il reste un symbole de prestige et d’identité tribale. La relation entre l’éleveur et son animal est spéciale : les dromadaires reconnaissent la voix et les gestes de leur maître.
Les courses de dromadaires, véritables festivals traditionnels inscrits depuis 2020 au patrimoine immatériel de l’UNESCO, sont parmi les temps forts de la vie culturelle omanaise. Lors d’événements tels que le Muscat Festival ou les festivals du Royal Equestrian and Camel Festival et Al Bashayer Camel Racing, vous pourrez admirer ces animaux parés de henné et de parures colorées, dans une ambiance festive et unique. Le dromadaire n’est plus seulement utilitaire : il est désormais l’incarnation vivante d’un héritage ancestral qui rythme encore la vie omanaise contemporaine.
Omniprésentes, les chèvres représentent un pilier de l’économie rurale et du régime alimentaire d’Oman. Les variétés élevées sont robustes, parfaitement adaptées à la chaleur et aux terrains accidentés. La viande de chèvre est la plus consommée du pays.
Le marché aux chèvres de Nizwa constitue un spectacle incontournable : chaque vendredi matin, éleveurs et acheteurs s’y retrouvent dès l’aube pour négocier les meilleures bêtes. Il s’agit autant d’un rendez-vous social que d’un temps fort de la vie locale où traditions, échanges commerciaux et animation villageoise se mêlent. Pour apprécier pleinement cette expérience, arrivez tôt et observez les pratiques traditionnelles de négociation.
Le rare tahr d’Arabie (Arabitragus jayakari) peuple les pentes escarpées des monts Hajar et de la péninsule de Musandam. Ce grand caprin sauvage grimpant a vu son aire de répartition se réduire, notamment à cause de la compétition avec les troupeaux domestiques, la fragmentation de son habitat et le braconnage. Il est aujourd’hui classé "en danger" et bénéficie de programmes de protection et de réintroduction, menés depuis les années 1970. Sensible à la présence humaine, il descend rarement en plaine et se rencontre plutôt sur les versants rocheux à l’écart des routes.
| Aspect | Description | |-----------------------|----------------------------------------------------------------------------------------------| | Statut | En danger, aires protégées dans le Hajar | | Habitat | Montagnes, escarpements rocheux, altitude | | Efforts clés | Programmes de réintroduction et réserves naturelles |
Considéré comme l’un des plus petits bouquetins au monde, le bouquetin de Nubie a su s’adapter parfaitement aux régions montagneuses sèches d’Oman. Très agile sur les pentes rocheuses, il vit en petits groupes et bénéficie d’une vigilance hors pair pour échapper aux prédateurs. Son statut est "vulnérable" : la fragmentation des habitats et la chasse restent ses principales menaces. Même si les réserves naturelles ne sont pas toujours ouvertes au public, il est possible, avec patience et discrétion, de l’apercevoir sur les versants rocheux lors de randonnées en montagne.
Les eaux d’Oman accueillent près de 20 espèces de cétacés, dont huit espèces de dauphins fréquemment observées : grand dauphin, dauphin commun, dauphin tacheté, dauphin à long bec, dauphin bleu et blanc, et dauphin à bosse de l’océan Indien. Les écosystèmes côtiers comme la baie de Bandar Khiran, les îles Dimaniyat et les rivages proches de Mascate sont propices à l’observation. Pour une expérience inoubliable, optez pour une croisière en petit groupe, de préférence entre décembre et mars, période où la mer est la plus limpide et la météo idéale. Certaines excursions permettent de combiner observation des dauphins et snorkeling, toujours dans le respect de la faune marine.
Discrète et principalement nocturne, la hyène rayée subsiste de manière rare à l’état sauvage à Oman, avant tout dans les zones rocheuses protégées du nord et dans certains massifs montagneux. Désormais quasi-menacée, elle bénéficie de mesures de protection via la création de réserves naturelles et l’interdiction de la chasse. Adaptée à la vie désertique, elle joue un rôle important dans l’équilibre écologique en se nourrissant principalement de charognes.
L’âne a longtemps été le compagnon privilégié des villageois pour le transport de marchandises dans les wadis et montagnes, où les dromadaires étaient moins adaptés. L’«Âne de Mascate» était d’ailleurs réputé et exporté jusqu’à l’île Maurice au XIXème siècle. Aujourd’hui, l’âne est en grande partie remplacé par des véhicules modernes, mais certains sont retournés à l’état sauvage, particulièrement dans les régions montagneuses telles que le Djebel Akhdar, contribuant à façonner le paysage rural omanais et à évoquer la mémoire d’une époque artisanale et commerçante.
Oman abrite deux animaux rares et fascinants : le chat sauvage de Gordon, habitant principalement les montagnes et les vallées asséchées du nord, et le chat des sables, maître de survie des milieux les plus arides. Le chat de Gordon est menacé par le croisement avec les chats domestiques, tandis que le chat des sables, véritable explorateur solitaire, reste très difficile à observer tant il se fond dans le paysage désertique. Les excursions accompagnées de guides locaux, en particulier les safaris nocturnes, augmentent les chances de rencontres, à condition de respecter le silence et la tranquillité des lieux.
Lors de votre voyage en Oman, adoptez une approche respectueuse envers tous les animaux rencontrés, qu’ils soient domestiques ou sauvages. Observer la faune omanaise, c'est s’ouvrir à la compréhension d’un patrimoine naturel exceptionnel, fruit d'une longue histoire d’interactions entre l’homme et son environnement.