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Sans connaitre un membre de la grande famille des Bhatt, difficile dans les petites ruelles de la « Kathputli Colony » de trouver le chemin qui mène à la scène de la « House of Puppet ». Situé à l’Ouest de Delhi, ce bidonville existe depuis maintenant près d’une cinquantaine d’années et abrite une ribambelle d’artistes rajasthanais. Ils sont acrobates, chanteurs, musiciens, danseurs, magiciens, cracheurs de feu ou marionnettistes. Peu importe leur domaine de prédilection, ils se créent des lendemains en perpétuant fièrement l’art traditionnel de leur région d’origine.
Rencontre avec les artistes de « House of Puppet »
C’est donc grâce à Kailash Bhatt que j’ai pu rencontrer quelques artistes de Kathputli. Kailash y est né et y a grandi. L’art rajasthanais, il a plongé dedans dès son plus jeune âge. Tel un héritage, il se transmet de père en fils. En 2008, Kailash a créé « House of Puppet », une ONG qui a pour but d’enseigner l’art sous toutes ses formes aux enfants de Kathputli, mais plus précisément l’art des marionnettes. Chaque jour après l’école, une bonne dizaine d’enfants répète donc leur numéro afin d’offrir un petit spectacle à leur communauté ainsi qu’aux voyageurs avides de profiter d’une expérience originale, réelle et sincère.
La sincérité, c’est en effet ce qui transparait de ce spectacle. La fierté et la joie se lisent sur le visage des artistes en herbe. Ils sont heureux de partager ce moment avec nous, c’est évident. Avec leur insouciance et innocence d’enfants, ils n’hésitent pas à venir s’asseoir au milieu des spectateurs, entre deux numéros, pour venir poser mille et une questions. Au gré d’une discussion éperdue, la barrière sociale se rompt et l’échange s’installe. Ils sont curieux de tout mais surtout de savoir à quoi ressemble la vie quotidienne d’un étranger. De mon côté, je reste surpris de voir une telle bonne humeur et un tel sourire sur le visage de gamins qui n’ont rien ou presque. On dit souvent que la musique adoucit les mœurs…
Pendant une bonne heure, c’est au son de l’harmonium que la voix des chanteurs de la troupe de « House of Puppet » s’entremêle pour faire virevolter les marionnettes. Les habitants de Kathputli sont au rendez-vous : ils sont empilés sur les toits ou réunis en masse dans la petite ruelle derrière la scène. Ils fanfaronnent, tapent dans les mains, rient aux éclats… Difficile de ne pas se laisser entrainer. Après les marionnettes, les enfants viennent montrer comment avec quelques tuyaux, planches en bois et claquements de bouches, on peut réussir à créer un rythme, une mélodie et une cacophonie agréable à l’oreille. Le clou du spectacle revient certainement au cracheur de feu : aussi spectaculaire qu’éblouissant.
L’art comme message éducatif
Néanmoins, résumer les actions de « House of Puppet » à ces spectacles serait réducteur. C’est ce que j’ai justement appris une fois le spectacle terminé autour d’un chai (le thé indien) partagé avec les artistes. Depuis 2008, l’ONG de Kailash a développé plusieurs projets pour la communauté de Kathputli : cela passe par des cours d’anglais et de français donnés aux enfants ou des ateliers de création de marionnettes et d’objets de décoration purement rajasthanais mais aussi par des leçons de sensibilisation à la population sur le statut de la femme dans la société ou sur les maladies sexuellement transmissibles par exemple ; le tout de manière ludique en mettant en scène les marionnettes dans des petites histoires en lien avec le sujet. Pour en savoir plus sur les projets de « House of Puppet », visitez leur page Facebook.
S’ensuit une balade dans Kathputli avec Kailash et les apprentis-artistes. Moment idéal pour découvrir « la vraie vie » de ces gens. Alors oui, dans les ruelles dans lesquelles nous avançons, il y a de nombreux détritus, les murs sont délabrés, les infrastructures désorganisées, les plus jeunes enfants font leurs besoins par terre mais qu’importe ! Ce qu’il faut retenir, c’est la leçon de vie qui s’étale devant mes yeux.
Les habitants donnent l’impression d’être heureux. Impossible de recenser le nombre de sourires sur mon passage. Les enfants jouent dans la rue pendant que leurs parents vaquent à leurs occupations quotidiennes : ils font la cuisine, la lessive ou vont chercher l’eau. Les regards respirent la vie. C’est assez déconcertant et inattendu au prime abord. Je ne pense pourtant pas que leur quête du bonheur soit très différente de la nôtre… Mais leur chemin vers la béatitude est sans doute moins tortueux…
Cette activité peut s’inclure aisément dans journée de visites à New Delhi. Vous aurez l’opportunité d’avoir un réel avant-goût de la culture rajasthanie et d’aider la population locale en partageant un moment authentique. Retrouvez tous nos voyages en Inde du Nord : http://www.shantitravel.com/fr/inde-du-nord/
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