Sucreries cinghalaises et tamoules du Nouvel An au Sri Lanka
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Le fameux marché aux pieds de la mosquée légèrement fréquenté...
Installée à New Delhi depuis plus d’un an et demi, je repense à ce fameux dimanche où je suis partie affronter Old Delhi, un immanquable lors d’un voyage en Inde du Nord. Ce Delhi qui incarne tous les clichés que ce pays m’inspire, ce Delhi à la fois fascinant et effrayant.
Pour commencer, je réalise bêtement qu’en Inde, les habitants appellent la capitale Delhi mais le nom officiel est bien New Delhi. Autrement dit, pour avoir un New, il faut bien un Old quelque part… La vieille ville comme on l’appellerait en France se situe donc dans le Nord de la ville, tandis que New Delhi désigne la partie centrale pensée avec soin par les Britanniques. South Delhi étant la partie moderne de Delhi, résidentielle et plus internationale.
Je choisis l’option métro pour me rendre dans le cœur historique de Delhi. Nouvelle recrue de la communauté française, j’écoute avec attention les conseils aguerris des « vieux » : « Vas-y en en métro, c’est comme cela que le contraste entre le moderne et le vrai Delhi te choquera le plus ! »
C’est parti. Je précise que c’était également la première fois que je prenais le métro… A la manière d’un petit écureuil alerte et rapide, je fais de mon mieux pour me faufiler à travers la foule, direction le wagon pour femmes. Je m’arrête à la station Chandni Chowk. Après de longs couloirs malodorants et encombrés et beaucoup trop de sorties possibles à mon goût, c’est une véritable nouvelle ville qui s’offre à moi. D’un Delhi à peu près organisé, en tout cas avec des quartiers construits par blocs et de grands axes pour se déplacer, je pénètre dans un Delhi labyrinthe. Old Delhi me présente son dédale de petites rues, sa foule, son trafic, son bruit et ses odeurs.
Samossa en pagaille dans ce dhabba à la sortie du métro
Tout au long de ma balade, je décidais d’ailleurs d’aller tout droit… Certes un peu limitée, cette technique m’a néanmoins permis de ne pas vraiment me perdre ! Dans une ambiance de rues bondées, d’échoppes de street food et de temples, je me fraie un chemin sans vraiment savoir où je souhaite aller. Je décide de suivre la masse, après tout, ils doivent bien aller quelque part tous ces gens…
J’atteins enfin l’un des axes principaux. Des voitures, des motos, des cyclo-rickshaw, des chariots de marchandises en tout genre tirés par des hommes en longhis ou des bœufs massifs et cornus. Au milieu de cette scène de chaos, je savais que mes yeux d’occidentale ne voyaient que misère et saleté. Mais bon, après tout, on sait tous que l’Inde ce n’est pas que Bollywood et les cheese naan ! En fait, avec du recul, je réalise à quel point je me suis finalement sentie assez rapidement à l’aise dans cet environnement on ne peut plus différent du mien.
Cœur historique oui, mais effervescence commerciale également. Mon après-midi dans Old Delhi a finalement été un enchaînement de regards et de bafouilles pour tenter de m’exprimer maladroitement avec les personnes qui m’abordaient. D’échoppes de rues en boutiques avec enseignes, de monuments imposants à de simples façades d’immeubles, tous mes sens étaient en éveil.
Pour profiter de ce lieu de façon optimale, je conseille l’option cycle-rickshaw. Jusqu’à 3 personnes peuvent s’installer sur la « banquette » pour se laisser conduire contre quelques dizaines de roupies. Une façon idéale selon moi pour se rendre jusqu’à l’imposant Red Fort également appelé Lal Quila (je dois avouer ne jamais y être entré – il est semble-t-il très similaire à celui d’Agra pour ceux qui connaissent). Laissez-vous ensuite emmener jusqu’à la célèbre Jama Masjid, la grande mosquée de Delhi (Masjid = mosquée) édifiée au XVIIème siècle par l’Empereur moghol Shâh Jahân (celui-là même qui fit édifier le Taj Mahal à Agra par amour pour son épouse). Idéalement, votre rickshaw vous dépose du côté Est et peut vous attendre de l’autre côté. Attention, aucune chance de pénétrer dans le lieu de culte à l’heure de la prière. Si des milliers de personnes s’y rendent chaque jour pour prier, on ressent rapidement une atmosphère de vie de tous les jours lorsque l’on marche pieds nus sur les dalles de la grande cour intérieure. De nombreuses familles y passent ainsi un long moment, laissant les enfants courir après les pigeons pendant que d’autres fidèles procèdent à leurs ablutions dans le bassin central. Lorsque cela est possible, les plus courageux grimperont les marches du minaret pour s’offrir une vue imprenable sur Delhi… Petite précision pratique, l’entrée dans la grande mosquée de Delhi est payante pour les touristes (+ suppléments pour appareil photos et caméra).
Le Red Fort de profil
En contrebas de la mosquée (côté Sud) se trouve un assez grand marché populaire. Je conseille plutôt de sortir par la porte Ouest pour se retrouver face aux dédales du bazaar d’Old Delhi, avec un peu de chance, il est possible de retrouver le même cycle-rickshaw.
Old Delhi est organisé par type de commerce. Il y a par exemple le quartier des tissus, des outils, de la maison, des bouchers (pour celui-ci soyons honnête, âmes sensibles s’abstenir !!)…
Comme je le disais, à force d’aller tout droit, je n’ai bien évidemment pas tout vu. Mais j’ai suffisamment marché pour revenir chez moi fatiguée avec l’impression d’avoir fait un bond dans le passé le temps d’une après-midi. J’ai vu tant de choses, senti tant d’odeurs, croisé tant de regards… Comme un plongeon dans cette Inde mythique, ce Delhi à la fois fascinant et effrayant…
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