Sucreries cinghalaises et tamoules du Nouvel An au Sri Lanka
Sucreries cinghalaises et tamoules du Nouvel An au Sri Lanka Les célébrations du Nouvel An sri-lankais, cinghalais et...
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L’Inde s’explore, se découvre et se vit au travers sa population : l’Inde se rencontre. Au gré des regards curieux et des sourires sincères s’écoule souvent un moment de partage. Chaque Indien a des anecdotes particulières à raconter de par l’histoire de sa famille, de ses croyances ou de ses traditions. Mon récent voyage dans les villages reculés de l’Orissa m’a permis de me rapprocher un peu plus encore de la culture indienne.
L’Orissa est situé à l’est de l’Inde et longe le golfe du Bengale sur 485km. Cet état s’étend sur 150 000 km², ce qui ne représente même pas 5% de la superficie totale de l’Inde ! L’Orissa est une région très montagneuse sans pour autant recenser de très hauts sommets (1600m) mais on y trouve aussi de splendides vallées et plateaux densément peuplés.
Il y a environ 40 millions d’habitants en Orissa. La langue la plus répandue est l’odia. On y parle très peu l’hindi et encore moins l’anglais. Il est donc important de voyager avec un guide afin de faciliter le contact entre locaux et voyageurs. La religion principale est l’Hindouisme. Parmi les tribus les plus importantes, on peut citer les Bonda, les Munda et les Santhal.
Il y a trois saisons météorologiques : l’hiver en janvier et février, la pré-mousson de mars à mai et la mousson de juin à septembre (dans le sud-ouest) et d’octobre à décembre (dans le nord-est). J’ai pour ma part voyagé en Orissa à la fin du mois de mai, ce qui était une bonne décision. La chaleur était supportable même si l’atmosphère était très humide. Heureusement, il y a eu quelques averses pour nous rafraichir.
L’aéroport principal est celui de Bhubaneswar qui est très bien relié au reste de l’Inde. Les villes sont plutôt bien reliées entre elle par les trains mais si vous souhaitez partir à la rencontre des dernières tribus de l’Orissa, je vous conseille de voyager en voiture et même si les distances sont longues et l’état des routes parfois pas très bon. Cela vous permettra de vous arrêter en chemin dans des villages et marchés difficilement accessibles depuis les villes.
Avant de partir hors des sentiers battus, il y a quelques sites touristiques à ne pas manquer. L’Orissa est connu pour la beauté de ses temples. Le plus remarquable est pour moi le Temple du Soleil de Kornak et qui a été construit au XIIIe siècle. De loin, il a la forme d’un chariot. D’ailleurs, les roues sont encore bien visibles et permettent de calculer l’heure à la minute près. Le détail des sculptures est épatant et n’ont rien à envier à la qualité de celles des temples de Khajurâho au Madhya Pradesh. Elles expliquent entre autre comment les fidèles vivent la religion et honorent leurs divinités. A visiter avec un guide.
Le lac Chillika est un lagon saumâtre qui accueille des centaines d’espèces en voie de disparition. On peut y faire une croisière à la journée et y observer de nombreux oiseaux et déguster d’excellentes crevettes pêchées au petit matin et cuisinées à la demande. Les plus chanceux apercevront également des dauphins ! Les paysages reflètent l’immensité des lieux, déserts et à l’ambiance un brin apocalyptique quand le ciel bleu foncé est chargé de nuages et que le vent souffle.
Puri est une ville sainte connue pour son temple Jagannath construit au XIe siècle. Pour les voyageurs, seule l’entrée principale sera visible puisque l’accès est autorisé seulement aux Hindous. Mais Puri ne se résume pas à cela. On peut la considérer comme une petite station balnéaire. La plage est relativement propre et on peut se baigner sans problème. Le lever du soleil est splendide quand on se lève voir les pêcheurs revenir de la mer et pour les amateurs de poisson, vous pouvez d’ores et déjà choisir votre repas de la journée !
Ces visites resteront très certainement parmi les moments forts de mon voyage en Orissa et peut-être même de mon voyage en Inde. Le gouvernement a restreint l’accès aux villages de certains peuples tribaux pour protéger leur culture. On ne peut donc les voir que dans certains marchés où un permis est obligatoire. Il n’est par contre pas obligatoire d’avoir un guide mais je pense qu’il est nécessaire pour expliquer le mode de vie de ces peuples.
Nous avons donc visité le marché tribal de Dongriya près de Rayagada celui de Bonda près de Jeypore. Il faut savoir qu’environ 47% de la population en Orissa vit en dessous du seuil de pauvreté (contre 26% pour le reste de l’Inde). Une fois par semaine, les gens viennent s’y ravitailler et pratiquent donc encore couramment le troc : 1 kilo d’oignons contre 1 kilo d’aubergines ! Les éleveurs viennent également vendre leurs moutons et leurs poulets. On le choisit encore vivant…
A Bonda, on vend du vin également. De nombreuses femmes travaillent dans les forêts et récoltent des fruits qui donnent de l’alcool. Tout le monde en sirote à longueur de journée… « Il vaut mieux quitter les lieux avant midi car le soleil commence à taper et ne fait pas bon mélange avec l’alcool » nous dit notre guide. Soit. Des hommes jouent à un genre de roulette : je tente ma chance et repars avec 20 roupies. Sinon, nous passons relativement inaperçus et sommes là en tant qu’observateurs et non acteurs.
Dans les villages, ce sera tout autre chose. Les peuples ne sont que semi-tribaux. Nous sommes accueillis avec bien plus de curiosité. Par les enfants tout d’abord qui sont les moins timides. On s’observe tout d’abord puis le plus courageux vient nous poser des questions. L’incompréhension mutuelle provoque le fou rire des tous les gamins. C’est à cet instant que Tapan, notre guide, nous est d’une aide précieuse.
Le bruit a attiré les adultes qui restent un peu en retrait. La communication s’installera petit à petit, Tapan nous aidant à briser la glace. Chaque village est une expérience et ne ressemble pas à celui d’avant ou celui d’après mais à chaque fois, nous sommes bien accueillis et nous passons de longs moments à jouer avec les enfants, écouter une grand-mère nous raconter sa vie ou à voir un père de famille nous présenter ses enfants et nous inviter boire un chai (thé) dans sa maison. Pour les remercier, nous avons apporté des bonbons et des gâteaux. Quelques dames demandent timidement du shampoing.
Le moindre petit rien pour nous semble être un grand tout pour eux. Leur vie est bien plus compliquée que la nôtre. Les enfants courent, crient et demandent à être pris en photo avec leur belle insouciance mais on peut voir sur le visage des plus anciens la rudesse de toute une vie. Pas besoin de parler la même langue, leur voix et leur regard en disent assez long. Pourtant, ils continuent de sourire et d’apprécier leur quotidien. Belle leçon de vie pour nous…
Certains villages ont des spécialités. On passe tour à tour dans un village où les habitants font de la poterie puis dans un village où on cultive le riz et aussi dans un village d’artistes. Ceux-ci proposent d’ailleurs de superbes sculptures, peintures et autres objets d’art tout aussi colorés que leur âme l’est. Ici, c’est différent de l’Europe, pas besoin de se connaitre depuis des lustres pour partager un moment convivial.
Cet état peu touristique mérite d’être plus connu. Il a beaucoup à offrir : une histoire riche, des paysages variés, des us et coutumes passionnants et une population attachante. L’Orissa, c’est vraiment voyager hors des sentiers battus en Inde.
Si vous souhaitez partir à la rencontre des tribus de l’Orissa, confiez l’organisation de votre voyage aux experts de Shanti Travel : http://www.shantitravel.com/fr/inde-du-nord/
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